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Le passage à table : l’alimentation chez l’enfant

23 décembre 2019

Le repas avec les jeunes enfants est une aventure de tous les jours pour les parents et les professionnels de la petite enfance. Quels aliments choisir ? Comment construire les repas ? Quelles sont les bonnes habitudes à table ? Puisqu’il s’agit d’un élément clé du quotidien de tous les professionnels de la petite enfance , nous vous proposons donc d’en étudier les bases.


  • La découverte culinaire chez le jeune enfant
  • La question des allergies
  • L’art de la table et des bonnes manières
  • S’adapter aux goûts des enfants tout en respectant l’équilibre alimentaire
  • Le rôle des professionnels de la Petite Enfance



La découverte culinaire chez le jeune enfant

Les enfants de moins de 6 mois n’ont qu’un seul réel aliment à leur menu : le lait . Après cette période commence néanmoins une longue phase de découverte de la nourriture « solide », qui prendra au début en réalité bien souvent la forme de purées ou de soupes . Il s’agit des premières expériences culinaires de l’enfant et des débuts de la diversité alimentaire : il est important de commencer à diversifier ces expé riences en lui présentant de nouveaux goûts. Ce parcours devrait généralement débuter par quelques légumes , comme les carottes, les petits pois ou la courge. Il peut ensuite s’étendre sur les fruits , comme la pomme ou la poire. La viande, soigneusement préparée et bien cuite, peut aussi être introduite assez tôt, au cours des 7 à 8 mois ; on privilégiera généralement le poulet ou la dinde.


Après leurs 2 ans, la nourriture prend une autre dimension : celle de l’équilibre alimentaire . Nous vous invitons principalement à suivre la sempiternelle pyramide des aliments . Les fruits et légumes devraient constituer l’essentiel de l’alimentation des jeunes enfants, suivi des culents (riz, pâtes, pain) puis des viandes et poissons . Le sucre sous toute ses formes, à l’exception de celui contenu dans les fruits et légumes, est à é viter et à restreindre en petites quantit és pour des occasions spé ciales.


La raison pour laquelle il est important de débuter une alimentation variée tôt est que l’enfant est trè s sensible à la néophobie alimentaire : la peur de nouveaux plats et aliments. Bien que cette phobie naisse d’ un simple r éflexe de protection, visant à lui éviter de manger des choses potentiellement dangereuses pour lui, cela mène à des moments difficiles à l’heure du repas dans les familles. Tout ce qui est nouveau n’est pas « bon ». Plus l’enfant sera habitué à essayer de nouvelles saveurs, plus il y prendra du plaisir.

La question des allergies

Plus qu’à tout autre moment de la vie, la petite enfance est un temps o ù il est crucial de faire attention au côté allergène de certaines substances. Une réaction violente pourrait avoir des résultats catastrophiques sur un jeune enfant.


Une allergie est une réaction disproportionnée à une substance autrement sans danger pour le corps humain. Cette surcompensation est la cause de différents symptômes, pouvant aller de l’inconfort au choc anaphylactique.


Ces derniè res se d é clenchent g énéralement au cours des premiers contacts (souvent le deuxième) avec un aliment ou famille d’aliments en particulier. Puisqu’il n’y a aucun réel moyen de tester au préalable les réactions d’un enfant sans le soumettre à une lourde batterie de tests dans un cadre mé dical , il faut faire extrêmement attention lors de la présentation de nouveaux aliments potentiellement allergènes. On comptera dans les aliments à risque communs la fraise, l’œuf, les arachides (noix, cacahuètes), le poisson, le kiwi et les fruits de mer.


Bien qu’en tant que professionnel un de vos nombreux objectifs est la diversification alimentaire chez l’enfant, il est fortement recommandé de vous en tenir à l’avis de spécialistes médicaux sur le sujet, et de préparer ce genre d’expérience avec eux pour la sécurité du nourrisson.

L’art de la table et des bonnes manières

En grandissant, la table devient un endroit de rituels. Cela commence dès l’apprentissage de l’utilisation de la cuill ère et du verre. Il s’agit de la première étape à laquelle vont s’ajouter plus tard d’autres leçons comme le fait de rester bien assis ou de manger au calme.


s un tr ès jeune âge, il faut également faire comprendre qu’il existe un temps et un lieu dédié à la nourriture . Il convient alors de définir ces zones et ces plages horaires et de s’y tenir : 3 repas par jours, un goûter et ce toujours aux mêmes heures . Avec ce planning, un enfant ne devrait pas avoir besoin de grignoter entre les repas. S’il se dépense beaucoup, et qu’il a plus souvent faim, augmentez simplement les portions lors de ces repas.


Les crèches, cantines et établissements collectifs forment bien souvent des cadres solides favorisant l’apprentissage de ces règles. A un jeune âge, il est commun de voir le mimétisme être la mé thode d ’auto-apprentissage privilégiée par les enfants . Observer une majorité de leurs camarades effectuer les bons gestes va naturellement l’inviter à faire de même, et à les appliquer naturellement par la suite. Selon Mélanie Visse, spécialiste de la petite enfance, « C’est très commun de voir par exemple un enfant être très agité à table, refuser de finir son assiette à la maison et pourtant tout finir et même manger des choses qu’il ne mangerait pas autrement, juste parce qu’il a vu son petit copain le faire . »

S’adapter aux goûts des enfants tout en respectant l’équilibre alimentaire

Toujours selon notre experte, « un bébé ne naît pas « sans goût » ; après avoir passé des mois à s’alimenter du liquide amniotique de sa mère, il est déjà familier avec certain des aliments qu’elle avait l’habitude de manger. Les diff érences culturelles alimentaires peuvent alors beaucoup jouer dans les préférences de l’ enfant . »


Ainsi, on peut voir très tôt des enfants privilégier les aliments auxquels ils sont déjà habitu és. Les enfants vont aussi avoir tendance à être attirés par le sucré , à repousser l’amer , et sont souvent indiff érents au salé . L’objectif des professionnels de la petite enfance, par le biais de tests répétés, va alors être de déterminer quels aliments l’enfant aime, lesquels il rejette, tout en l’encourageant à réessayer et à goûter de nouvelles saveurs plus tard.


Si l ’enfant n’aime pas un plat et le fait comprendre, il ne faut pas insister et surtout ne jamais le forcer . Réessayez quelques semaines plus tard avec le même aliment afin de juger sa réaction, qui sera peut-ê tre diff érente.


Si un enfant refuse catégoriquement de goûter à certains aliments, il arrive aussi fréquemment que la forme joue beaucoup . En effet, la découverte culinaire passe par tous les sens : le goût certes, mais également la vue, l’odorat , et bien souvent chez les plus petits, le toucher . Les jeunes enfants sont en effet très sensibles à la présentation, et vont avoir tendance à rejeter tout ce qui peut leur sembler risqué. Pour Mélanie Visse, « Les enfants mangent d’abord avec leurs yeux . Les plats coloré s marchent tr ès bien pour ça. Généralement il faut aussi introduire les nouveaux aliments seuls, sans rien rajouter : ni sel, ni sucre, ni mélange . Plus tard, quand il y a plusieurs aliments dans l’assiette, il vaut mieux les séparer nettement que de les rassembler dans une bouillie mixte. »


Une mé thode int éressante pour faciliter la découverte peut être l’élaboration de grands plateaux repas contenant des échantillons de nombreux aliments mis à disposition des enfants. Ces derniers peuvent alors picorer dans ces mini-banquets , choisir ce qui leur plaît, commencer par le dessert ou goûter de nouvelles saveurs à leur guise. Il est également possible et ludique d’organiser les repas par thèmes : végé talien, la mer, halloween, ou des ensembles o ù tous les aliments ont la même couleur.

Le rôle des professionnels de la Petite Enfance

Comme vous l’avez compris, la mission des professionnels de la petite enfance va bien au-delà de simplement s’assurer que leurs protégés finissent leurs assiettes. Ils sont responsables de l’organisation des repas et des goûters, d’adapter les aliments en fonction des besoins des enfants, de tâcher de les éveiller à la diversité alimentaire , de les habituer aux normes sociales de la table et enfin de leur bonne santé en général.


L’alimentation des enfants est un sujet extrêmement vaste et complexe, ce pourquoi les professionnels de la petite enfance travaillent en étroite collaboration avec des spécialistes afin de les guider sur les besoins de leurs protégés.


De manière générale, il est primordial que l’équilibre alimentaire et la santé soient au cœur de l’élaboration de vos plats, que ce soit dans le choix des commandes à effectuer en crèche ou si vous travaillez comme assistante maternelle indépendante. Assurez-vous de faire en sorte que l’enfant récupère l’ensemble de ses besoins grâce à une alimentation variée.


Le passage à table et l’alimentation de l’enfant sont des éléments qu’il est crucial de maîtriser pour tout professionnel de la petite enfance ainsi que des sujets immanquables au CAP AEPE (Accompagnant Educatif Petite Enfance).

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