Si vous êtes un professionnel de la petite enfance, vous savez sûrement que vous vous devez d’exercer le secret professionnel, une pratique essentielle à l’établissement d’une relation de confiance entre vous, les enfants et les familles. Vous cherchez à comprendre plus précisément le cadre législatif qui régit ce concept et à connaitre vos droits ? Cet article vise à explorer l’application et les limites légales de l’exercice du secret professionnel.
Exercer le secret professionnel, c’est garder pour soit les informations privées concernant les usagers présents au sein des structures, qu’il s’agisse des enfants, des parents ou des autres employés. Ces informations peuvent, par exemple, concerner la situation sociale de la famille, ses pratiques culturelles et religieuses. Quelle que soit la nature de l’information et le contexte dans lequel vous l’avez obtenu (d’un parent, d’un enfant, d’un collègue, ou par le biais d’un document que vous avez lu par erreur), le principe reste le même.
Il est bien sûr question ici d’éthique professionnel et de respect humain, mais sachez qu’enfreindre le secret professionnel, c’est également s’exposer à des poursuites judiciaires pouvant s’accompagner d’une amende et d’une peine de prison, comme le précise l’article 226-13 du code pénal :
« La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »
Il est important de comprendre qu’exercer le secret professionnel, ce n’est pas garder toutes les informations pour soi. Faire le tri entre ce qui tient du domaine privé (et est donc régit par le secret professionnel) les informations qui impactent directement le bon fonctionnement de votre structure. Si un enfant vous fait des confidences sur l’un de ses parent (situation précaire, dépression, …), il s’agit d‘un élément privé qui ne doit pas être partagé. Si l’enfant vous dit qu’il a envie de vomir depuis ce matin, c’est une information qu’il faut communiquer à vos collègues afin qu’ils gardent un œil attentif sur l’enfant et ainsi éviter un éventuel accident.
Vous serez néanmoins probablement confronté à des situations ou vous vous sentez démuni face à un élément régit par le secret professionnel. Rassurez-vous, il est possible d’étendre le secret professionnel à vos collègues travaillant sous les mêmes clauses afin d’œuvrer pour le bien-être des usagers.
La loi définit certains cas dans lesquels un employé soumis au secret professionnel doit le briser afin d’assurer la sécurité des personnes ou de l’ordre public.
Lorsqu’une personne est en danger (comme dans un cas avéré de maltraitance), il est du devoir de l’employé de rapporter les faits. Ici, le principe d’assistance aux personnes en danger est prioritaire à celui de secret professionnel et vous ne pourrez être tenu responsable d’avoir brisé le secret professionnel. Si vous soupçonnez un cas de maltraitance, commencez par informer un collègue expérimenté ou un supérieur afin de prendre connaissance des démarches à effectuer.
Le deuxième cas prévu par la loi vise au maintien de l’ordre public. La gravité de ces évènements dépasse le cadre du secret professionnel et tout crime doit être rapporté aux autorités compétentes.
Enfin, si, dans le cadre de votre profession, vous prenez connaissance du fait qu’une personne présente les symptômes d’une maladie à déclaration obligatoire, il est de votre devoir d’en faire part aux autorités afin d’éviter tout cas de contagion. Le même principe de protection de la santé publique s’applique pour les personnes dont la maladie représente un danger pour lui-même ou son entourage (trouble psychique, alcoolisme, …).
Gardez bien en tête que dans ces cas les plus extrêmes, il
est préférable d’établir le dialogue avec un collègue compétent avant de
prendre toute décision. Pour les informations n’impactant pas directement la
vie de la structure, réfléchissez bien à ce que vous décidez de partager avec
les autres professionnels. Par exemple, vous pouvez dire à vos collègues que
« ça ne va pas très bien chez lui en ce moment » pour expliquer
le comportement d’un enfant, sans pour autant révéler la nature du problème.
Gardez ces considérations à l’esprit afin de respecter la législation en vigueur
et la vie privée des usagers de votre structure.
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