La philosophie d’Emmi Pikler fait partie des concepts pédagogiques qui n’ont pas toujours été bien compris et parfois mal interprétés. L’erreur qui a été très souvent faite par quelques professionnels(les) de la petite enfance est de « sortir des éléments de leur contexte ce qui leur enlève tout leur sens et parfois provoque des contre-sens ».
Aujourd’hui, en France, l’évolution du travail, les besoins des familles, les modes d’accueil des jeunes enfants sont devenus multiples. Dans ce contexte, peut-on encore s’inspirer de l’approche philosophique initiée par Emmi Pikler à la pouponnière de Loczy ? Cette pédagogie a pour principe d’assurer à chaque enfant, en l’absence des parents, un sentiment de sécurité suffisant pour qu’il puisse profiter de ses journées, de ce qui est mis en place pour lui afin qu’il grandisse, se construise, apprenne à se connaître, découvre le monde… dans les meilleures conditions. Cette philosophie accorde une place toute particulière à l’interactivité entre l’adulte et l’enfant et permet donc de donner à celui-ci un environnement équilibré et qui va lui garantir un développement physique et psychique harmonieux.
Cette pédagogie a souvent fait l’objet de malentendus qui sont bien évidemment à l’origine de nombreux désaccords dans les lieux d’accueil par les professionnels(les) de la petite enfance.
Contrairement à ce que les professionnels(les) de la petite enfance pensent, la philosophie éthique d’Emmi Pikler n’est pas dépassée bien qu’elle ait été mise en place après la seconde guerre. Elle est toujours d’actualité et les travaux de recherche au niveau mondial le montre bien. D’ailleurs, en 2018 à Budapest, le « symposium international » qui était consacré à « l’observation piklérienne », a réuni plus de 600 participants venus du monde entier. Les neurosciences confirment également que les recherches piklériennes ne sont pas désuètes et que cette philosophie a toujours sa place au sein des lieux d’accueil. Mais, parfois ses concepts ont été mal compris notamment celui de la motricité libre qui a fait couler beaucoup d’encre. En effet, quelques professionnels(les) de la petite enfance n’approuvaient pas du tout cette idée de la motricité libre puisque pour eux/elles, elle était à l’origine des générations de bébés qui souffraient de plagiocéphalie ou encore qu’elle retardait le développement de l’enfant. Les idées reçues, les rumeurs ont souvent « la vie dure », c’est pourquoi il faut y remédier pour les faire disparaître et pour éviter tous malentendus. Un autre concept qui a été sans doute mal interprété est celui de la socialisation, puisqu’Emmi Pikler a toujours nié que la socialisation des tout-petits se fait grâce à la vie en groupe. Pour elle, « les enfants ne vont pas dans les lieux d’accueil pour se socialiser mais parce que les parents travaillent ». La première socialisation se met en place à travers le regard de l’adulte au moment des soins et c’est là que l’enfant va apprendre à se connaître et à s’identifier comme différent de l’autre. En effet, pour Emmi Pikler, prendre du temps pour les soins au tout-petit est « une vraie philosophie ».
Les concepts de la philosophie éthique d’Emmi Pikler peuvent être utilisés aussi bien dans les lieux d’accueil collectif que dans les lieux d’accueil individuel. Mais, toutefois pour employer cette philosophie avec les enfants, les professionnels(les) devront y être formés(es).
Cette philosophie éthique est une pédagogie qui peut s’alliée à d’autres pédagogies comme celle de Maria Montessori et qui ne demande pas d’investissement coûteux. L’investissement le plus important est celui de la formation pour comprendre « la pensée piklérienne, le développement de l’enfant, apprendre à l’observer et réfléchir à ses pratiques ».
Pour conclure, il faut rappeler que la philosophie éthique d’Emmi Pikler ne fait en aucune façon « des enfants rois » même si tout est fait pour lui cela ne veut pas dire que l’enfant peut tout faire. Tout est encadré, l’enfant ne décide pas de tout mais l’adulte décide en respectant le tout-petit.
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