Comment reconnaître un enfant intellectuellement précoce ?

• Les signes d’une précocité intellectuelle chez l’enfant.
• A qui faut-il s’adresser pour confirmer qu’un enfant est surdoué ?
• Quelles sont les conséquences pour le parcours scolaire de l’enfant ?

Les signes d’une précocité intellectuelle chez l’enfant

On considère que 2,3% de la population serait en situation de précocité intellectuelle. Cela correspond à un peu moins d’une personne sur 40. Pour qualifier les enfants “surdoués”, on parle d’“Élèves Intellectuellement Précoces” (EIP). Ce sont des enfants qui disposent d’un fonctionnement intellectuel différent. Concrètement, cela se reflète par un degré de compréhension et d'acquisition plus élevé que les autres enfants du même âge. Même si tous les enfants intellectuellement précoces sont différents, il existe des signes récurrents qui peuvent laisser supposer une précocité. Ces signaux sont fréquemment détectés à partir de 3-4 ans. Quels sont-ils ? 

Tout d’abord, il faut détruire cette présupposition selon laquelle un enfant à haut potentiel serait d’office un enfant présentant une réussite scolaire exceptionnelle. Certes, certains enfants peuvent se distinguer par leur rapidité à effectuer des activités et affichent de meilleures performances que d’autres sur de nombreux sujets. Cependant, de nombreux enfants précoces montrent des difficultés hors-normes à l’école : décrochage attentionnel, perte de confiance en soi, alternance entre phases de concentration et d’agitation, hypersensibilité, frustration si inactivité, résistance aux consignes, etc. En effet, un enfant surdoué est considéré comme un enfant en souffrance aussi longtemps que l’environnement qui lui est proposé n’est pas en adéquation avec ses besoins particuliers.

De plus, les enfants surdoués présentent d’autres caractéristiques telles qu’une fulgurance des pensées, une très bonne mémoire, une curiosité intellectuelle, une facilité d’apprentissage, un vocabulaire oral plus riche et varié, un esprit critique ou encore une appétence pour les jeux de réflexion ou compliqués. 

A qui faut-il s’adresser pour confirmer qu’un enfant est surdoué ?

La présomption de précocité intellectuelle ne peut être confirmée que par le passage d’un diagnostic par un professionnel ainsi que d’un examen psychologique complet. 

Si un enfant présente des signaux laissant penser à un haut potentiel intellectuel, il faut l’emmener chez un psychologue formé et sensibilisé au sujet. Ce dernier pourra lui faire passer des tests et valider le diagnostic. Ainsi, le seul outil admis pour détecter un EIP est un test de quotient intellectuel (QI), aussi appelé test psychométrique. Il s’agit de détecter l’intelligence de l’enfant. Un enfant est donc considéré comme étant intellectuellement précoce si son quotient intellectuel a été reconnu exceptionnellement élevé à l’issue de l’évaluation (le seuil est communément admis à 130). Ensuite, des tests complémentaires peuvent être passés pour compléter le profil de l’enfant. 

Quelles sont les conséquences pour le parcours scolaire de l’enfant ?

Il est important de confirmer rapidement une présomption de précocité pour mettre en place des conditions d’apprentissage adaptées aux besoins de l’enfant à haut potentiel. En effet, un EIP est reconnu par l’Éducation Nationale comme un “élève à besoins éducatifs particuliers”. Il peut être en échec scolaire s’il n’est pas accompagné comme il se doit. 

Une majorité d’enfants précoces continue de suivre une scolarité traditionnelle. Toutefois, il arrive parfois que cela ne soit pas suffisant et que l’enfant continue de souffrir de sa précocité, même lorsque celle-ci est confirmée. Il est donc possible que les enseignants lui aménagent des dispositifs spécifiques à l’école comme une accélération du parcours scolaire, un aménagement de sa scolarité, une personnalisation des contenus d’enseignement ou encore un enseignement à distance partiel ou total.