Comprendre et calmer les excès de colère chez les enfants

La colère peut être un moteur utile. Elle signale qu'un changement de posture est nécessaire de toute urgence et appelle à l'action. Plusieurs circonstances peuvent en être la cause : peur, frustration, fatigue, ou troubles du comportement. Mais une solution n'est pas toujours possible tout de suite, et le sentiment d'être coincé dans une situation sans issue peut vite devenir accablant. Il faut alors apprendre l’enfant à utiliser sa colère de manière constructive.

• Comprendre le comportement agressif

• Prévenir les excès de colère chez les enfants

• La clé d'une ambiance harmonieuse

La colère et l'agressivité sont des réactions naturelles à des menaces subjectives.

Lorsque l'humiliation et la rage impuissante ne peuvent plus être tolérées, les victimes peuvent aussi devenir des auteurs. Les professionnels de la petite enfance ne doivent pas catégoriser : Il est souvent difficile d'évaluer correctement chaque cas. Il ne faut pas forcément savoir qui a lancé la dispute. Il ne faut pas non plus réprimander l'enfant pour son animosité, mais pour avoir refusé une discussion équitable qui mène à la résolution du problème .

Les colères et crises d’un enfant peuvent se manifester de différentes façons selon l’age. Les parents doivent comprendre que le comportement de leur bébé est une démonstration d’émotions fortes en réponse à une frustration par exemple. Les crises de colère sont parfois une manière d’ attirer l’attention , les parents ou professionnels doivent alors savoir comment faire face à l’enfant colérique pour lui faire comprendre qu’il existe d’autres solutions d’ expression de ses émotions .

Les hormones du stress, un cocktail d'adrénaline et de cortisol, sont destinées aux combats aigus. Ils alimentent le corps et donnent au vainqueur une grande sensation. Le coup de stress peut créer une dissociation des sentiments. Elle devient problématique lorsque le corps ne peut plus se rétablir. Il peut alors en résulter des accès de colère imprévisibles , mais aussi une dépression ou une automutilation . Il est utile de connaître les bonnes stratégies qui permettront de réduire le stress à temps.

Chez certains enfants, la pression psychologique refoulée est relâchée sous forme de violence insensée contre des innocents. Un manque d'empathie peut être socialement acquis, mais il peut aussi être causé par un traumatisme ou être le symptôme d'un trouble de la personnalité . Seul un médecin peut établir un diagnostic responsable. Par conséquent, en cas de suspicion, en consultation avec les parents, vous devez absolument chercher une aide professionnelle.

Concentrez-vous sur des méthodes positives permettant de se prémunir contre la violence. Apprenez à l’enfant colérique des techniques utiles pour contrôler son irritabilité et réduire son agressivité .

Il n'est pas facile pour l’enfant d'interpréter correctement les situations. Les jeux de perception sensibilisent les plus petits. Les illusions d'optique, par exemple, leur font prendre conscience de la facilité avec laquelle on peut se tromper. Et combien il est important de tout regarder de près. Les enfants s'amusent aussi beaucoup avec des jeux de rôle. Dans les jeux de rôle, ils changent de perspective et s'entraînent à faire preuve d'empathie envers les autres et à accepter les différences .

Ici, l'agressivité n'est pas supprimée, mais libérée de manière contrôlée, par exemple dans les sports d'arts martiaux tels que la boxe. Lors des compétitions sportives avec des gros coussins rembourrés, les enfants peuvent se défouler sans danger. Les sports de balle renforcent en outre l'esprit d'équipe . Les activités sportives telles que le jogging, le yoga ou la danse ont un effet relaxant et peuvent prévenir la crise. De petites pauses sportives peuvent être insérées à tout moment, même pendant les cours. À l’inverse, trop d’activités sportives peuvent aussi avoir l’effet inverse . Effectivement, à tout age, la fatigue peut nous entraîner à avoir des comportements irrationnels , notre conseil est alors de trouver un juste milieu.

Lorsque l’on rêve et imagine, les souhaits peuvent être visualisés, quasi anticipés. Des exercices de relaxation, dans lesquels les très jeunes respirent consciemment et profondément, font baisser le rythme cardiaqu e et relâchent la tension . Les enfants apprendront alors la formule "Arrêter - respirer - se calmer" lorsqu’ils sentent l’agressivité les envahir. En tant que parent ou professionnel, adoptez un comportement calme . Un enfant, qu’il soit bébé ou plus grand, aura tendance à avoir un comportement de mimétisme qui pourra baisser la fréquence des colères.

Celui qui sait laisser les provocations s'égoutter est le gagnant. Cela implique tout d'abord de bien se connaître et de bien s'aimer . Qu'est-ce que je peux faire particulièrement bien, qu'est-ce que je peux faire moins bien ? Qu'est-ce qui me met en colère ? Et qu'est-ce qui m'aide à retomber ? Chaque enfant peut créer un coffre aux trésors personnel dans lequel il met des choses qui lui font du bien, des objets d'encouragement, un livre drôle, des photos, sa musique préférée.

Lorsque l’enfant se sent bien dans sa peau, il est plus susceptible de s'attaquer directement aux problèmes plutôt qu’aux autres . Dans les jeux de groupe, il apprend que les tâches délicates sont plus faciles à résoudre en équipe . Les exercices de confiance renforcent la cohésion du groupe . Un enfant qui se sent concerné et inclut aura moins tendance à faire une crise en réponse à une peur ou une frustration.

Il est essentiel que chaque enfant se sente reconnu et ait une estime de soi. Lorsque l’enfant découvre les bénéfices de sa compassion, le cercle vicieux de l’animosité est rompu. En vivant et en enseignant la bonté, vous posez les bases.

Impliquez tout le groupe dans la solution. Les petits sont beaucoup plus motivés à suivre les règles qu'ils se fixent eux-mêmes. Un " serment de paix " formulé conjointement peut être accroché comme une affiche dans la salle afin que tous les enfants puissent le voir et s’en rappeler.

La clé pour lutter contre les crises et colères à répétition est la communication. Il faut savoir, en tant que professionnel ou parents, identifier d’où provient cette crise. Ces comportements sont très souvent dû à des émotions que l’enfant ne sait pas gérer, comme la peur par exemple. Une fois la cause identifiée , il faudra rassurer l’enfant en rationalisant et en expliquant qu’il n’y a pas de raison d’être effrayé. De cette façon vous aborderez de manière positive chaque comportement colérique et participerez au bien-être de bébé et ses parents.