La crèche est un lieu d’accueil où se vivent les premières séparations affectives qui peuvent être ressenties de façon « violente » par les enfants. Mais, il faut faire la différence entre agressivité et violence.
De jeunes enfants qui poussent, tapent, donnent des coups de pieds, mordent, griffent, etc., les professionnels (les) de la petite enfance en ont tous et toutes connus au cours de leur carrière.
Un jeune enfant peut être agressif parce qu’il se sent rejeté par ses pairs ou évolue dans un environnement conflictuel dans sa famille. Les professionnels (les) du lieu d’accueil collectif peuvent l’aider à lui faire prendre conscience que son comportement est sans doute inadapté par rapport à la situation vécue. Le jeu de rôle peut être une solution pour appréhender les sentiments qu’il peut ressentir. Un enfant agressif est plus souvent réprimandé que complimenté. Mais par contre, n’oubliez pas de le féliciter quand il a une attitude adaptée à une situation dans laquelle il a pu ressentir de la frustration et, le fait de l’encourager dans ses progrès lui permettra alors de regagner de la confiance en lui et le confortera bien évidemment dans ses changements de comportement. Essayez aussi de partager des moments calmes en le prenant à part, en dehors du groupe d’enfants, pour faire une activité avec lui. En lui offrant toute votre attention, vous, professionnels (les) de la petite enfance, vous allez l’aider à mettre des mots sur ses sentiments et cela l’aidera à diminuer son agressivité et vous permettra de comprendre les raisons de son comportement.
Une certaine agressivité chez les enfants fait partie de « leur bon développement ». C’est pour cela qu’il n’y a pas toujours lieu de dramatiser. Mais, en tant que professionnels (les), il vous faudra réagir et expliquer que ce n’est pas une bonne attitude qu’il a eu à l’égard de ses pairs mais cela ne signifie pas pour autant qu’il est violent. Il faut bien évidemment différencier les deux notions que sont l’agressivité et la violence.
L’agressivité et la violence, deux notions qui peuvent paraître semblables et pourtant il n’en est rien. On peut dire d’un enfant qu’il est violent alors qu’il n’est qu’agressif. C’est peut-être alors une question de sémantique puisque cela dépend de ce que l’adulte met derrière ces notions. Il faut donc bien les différencier. L’agressivité est « au cœur du fonctionnement psychique » puisqu’elle est considérée comme « un élan vital de l’être humain ». Ainsi, s’agresser entre jeunes enfants est pour eux une façon de communiquer. Tandis que la violence, elle englobe des symptômes psychiques divers qui peuvent être liés à des angoisses persécutrices ou psychotiques. La violence à la différence de l’agressivité, n’est pas forcément adressée à un autre. Françoise Dolto disait : « la violence, c’est quand on ne dit pas, ou quand on ne dit plus… ».
Dans le développement du jeune enfant, l’autre est d’abord considéré comme un « intrus » avant d’être un copain ou un allié. C’est une idée qui est double puisque l’autre est quelqu’un que le jeune enfant voudrait être et dans un même temps il voudrait le voir disparaître. « Pour le petit enfant, aimer c’est devenir l’autre », soulignait Françoise Dolto. Mais, le jeune enfant en voulant devenir cet autre craint de perdre son identité mais désire malgré tout être semblable à cet autre puisqu’il le pense « plus aimable », donc plus aimé.
Toutes les manifestations d’agressivité du jeune enfant sont souvent comme un appel fait à l’adulte. Pour canaliser son agressivité, proposez-lui un cadre où il pourra exprimer librement sa colère, sans aucun danger pour lui et pour les autres.
Certaines manifestations violentes du jeune enfant peuvent dépasser le cadre « normal du développement psychique. Il est important que les professionnels (les) du lieu d’accueil soient attentifs et puissent déceler alors les circonstances d’où peuvent surgir ces mouvements de violence ». Les adultes présents doivent entendre le désarroi profond du jeune enfant qui se traduit par des actes incompréhensibles, souvent dérangeants, angoissants pour les professionnels (les) mais également pour les parents quand cela se passe au sein de la famille. Ils sont bien évidemment à la mesure de l’angoisse que ressent le jeune enfant, à ce moment là. Ainsi, le lieu d’accueil peut devenir « le support de l’expression de souffrance du jeune enfant », et ses appels en direction des professionnels (les) sont des demandes pour qu’ils puissent modifier ce que lui ne parvient pas à changer par lui-même puisque la violence chez le jeune enfant est la seule réponse possible à des situations angoissantes. Elle prend alors souvent l’allure de « crises » pour un motif insignifiant, passant souvent inaperçu de la part de l’adulte. Alors, le jeune enfant se met à hurler, frapper, détruire les objets qui sont à sa portée, etc.
Les professionnels (les) de la petite enfance dans les lieux d’accueil où tant de choses se jouent et se nouent précocement, doivent entendre et contenir les souffrances graves du jeune enfant. Mais, quand cela dépasse les limites de leur travail, l’avis de spécialistes peut être primordial pour une orientation vers une structure spécialisée. Le dialogue doit alors s’instaurer entre les professionnels (les) et les parents.
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