A 5 ans, 15 % des enfants mouillent encore leur lit la nuit. C’est ce qu’on appelle communément le “pipi au lit”, l’énurésie en termes médicaux.
Or les enfants sont très gênés…
84 % des enfants énurétiques ont honte de mouiller leur lit, et les parents culpabilisent. C’est toute la maisonnée qui est chamboulée par ce trouble, impliquant des changements de draps et de pyjamas en pleine nuit.
Alors, que faire face à l’énurésie nocturne ? D'où vient-elle ? Comment réagir ? Peut-on la prévenir ? Toutes les réponses à vos questions sur le pipi au lit sont ici.
L’énurésie se définit comme
une fuite d’urine intermittente et involontaire survenant pendant le sommeil, chez des enfants âgés d’au moins 5 ans ( Avant cet âge, il est normal de mouiller parfois son lit ). L’enfant ne se rend pas compte qu’il urine, et cela ne le réveille pas. L’énurésie concerne majoritairement les petits garçons (2 cas sur 3).
Il existe deux types d’énurésies :
l’énurésie primaire
(67% des cas), chez l’enfant qui n’a jamais été propre la nuit plus de 6 mois consécutifs, et
l’énurésie secondaire
(33 %), chez l’enfant qui se remet à faire pipi au lit (souvent après des difficultés psychologiques ou émotionnelles comme l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille, une séparation…)
Il s’agit d’un trouble du contrôle de la vessie, mais seulement la nuit.
On distingue :
On peut commencer par citer le caractère héréditaire de l’énurésie : les enfants dont l’un des parents présentaient une énurésie ont 25 % de risques en plus d’en souffrir (70% si ces deux parents ont été énurétiques).
On l’a dit, il peut y avoir des facteurs psychologiques, surtout dans le cas d’énurésie secondaire.
Dans le cas d’une énurésie primaire,
l’immaturité de la vessie est à mettre en cause. Il est question d'immaturité vésicale, un retard des réflexes neuromusculaires contrôlant la vessie.
L'acquisition du contrôle du sphincter de la vessie est à mettre en relation avec le développement physique et psychologique de l'enfant.
L’enfant peut aussi avoir une
vessie plus petite que la moyenne.
L’énurésie est aussi due à une
production trop importante d’urine au cours de la nuit
(polyurie nocturne) en raison d’une baisse de production de l’hormone anti-diurétique (ADH).
Des
facteurs périnataux comme la prématurité
peuvent expliquer l'énurésie.
Enfin, les enfants souffrant d’un
trouble de l’attention avec hyperactivité (TDA/H) connaissent plus de petits accidents la nuit.
Il ne sert à rien de le gronder, l’enfant ne l’a pas fait exprès. De plus, l’énurésie est très dévalorisante, et mauvaise pour l’estime de soi. Essayez de dédramatiser, pourquoi pas avec un peu d’humour (sans vous moquer de lui bien sûr).
Limitez la quantité d’eau que votre enfant boit pendant la soirée; lui donner à boire 2 à 3 heures avant qu'il aille se coucher suffit.
Placez une veilleuse dans sa chambre pour qu'il puisse se rendre aux toilettes pendant la nuit.
Il est inutile de le déshabiller complètement en pleine nuit; mettez des serviettes à côté de son lit, et dites-lui de les mettre par-dessus son drap quand il a fait pipi. Et laissez un drap et un pyjama de rechange pour son réveil, s’il souhaite se changer seul.
Faites-le aller aux toilettes au moins 5 à 6 fois dans la journée, plus une fois avant de se coucher.
Certains parents réveillent leurs enfants la nuit pour qu’ils aillent aux toilettes, cela n’est pas utile : sa vessie ne sera pas forcément pleine à ce moment-là, et vous perturberez son cycle de sommeil.
Félicitez-le quand son lit est sec.
Aidez-le à bien se laver le matin, pour éviter les irritations de la peau.
Enfin,
faites-le participer au changement des draps, cela montre que vous reconnaissez son problème, mais que vous n’en faites pas tout un plat. Expliquez-lui que bien d’autres enfants font aussi pipi au lit, mais que cela passera.
L’énurésie s’arrête généralement d’elle-même avec le temps.
L’énurésie n’étant pas une maladie, les traitements médicamenteux ne sont à envisager qu’en dernier recours (à partir de l’âge de 6 ans, si l’enfant est trop gêné par le fait de mouiller son lit, et que ça ne passe pas).
Le pipi-stop : Il s’agit d’un dispositif nocturne (un matelas ou une alèse) relié à une alarme, elle-même branchée à une électrode placée dans le slip de l'enfant. Le principe ? Il sonne pour réveiller l’enfant dès qu’il détecte la première goutte d’urine. Un message est envoyé au cerveau, qui se remet immédiatement en situation de contrôle. La miction est bloquée. Au fil des mois, le réflexe de se réveiller quand on a envie de faire pipi se met en place. Ce dispositif est efficace, puisque 80 % des enfants équipés d’une alarme-pipi cessent de mouiller leur lit. Cependant il est très bruyant, et réveille généralement toute la famille; ce n’est donc pas l’idéal si votre enfant va dormir chez un ami, ou est en camp de vacances.
Les médicaments : Le pédiatre peut prescrire de la
desmopressine, un médicament qui agit sur l’hormone ADH, et réduit la production d’urine durant la nuit. Son utilisation nécessite certaines précautions, comme de limiter les boissons une heure avant et jusqu'à huit heures après la prise du médicament. Sa posologie est généralement réduite à 3 mois.
Le médecin peut également prescrire des
antidépresseurs, mais leur utilisation chez l'enfant est décriée, en raison des nombreux effets secondaires. Certains experts pensent qu’ils pourraient agir en
diminuant les spasmes de la vessie ou en rendant le sommeil plus léger.
Une prise en charge psychologique de l’enfant peut être recommandée : elle permet à l'enfant d’être impliqué dans son traitement (pourquoi pas, en tenant un petit carnet de bord dans lequel il note ses nuits mouillées et ses nuits au sec).
Un pédopsychiatre utilisera des jeux et des dessins afin que l’enfant exprime son ressenti face à son problème de pipi au lit.
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