Les activités de plein air des jeunes enfants auraient un rôle important à jouer dans la lutte contre la myopie. Les enfants qui jouent dehors plus d’une heure par jour en hiver et deux à trois heures en été, auront moins de risque de devenir myopes pendant l’enfance ou à l’adolescence que ceux ayant passé plus de temps à l’intérieur devant les écrans.
Ces dernières années, ce trouble de la vue qu’est la myopie s’est nettement développé partout dans le monde. La myopie est caractérisée par une vision nette de près mais floue de loin. Les enfants de parents myopes auraient plus de prédisposition à la myopie. Mais au-delà de ces considérations génétiques, il semblerait que les facteurs environnementaux soient aussi responsables du développement de ce trouble oculaire.
Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, les enfants doivent aller jouer dehors. Se dépenser physiquement en plein air est excellent pour la santé des enfants. Cela permet d’emmagasiner de la vitamine D et d’éviter les problèmes de myopie puisque regarder la lumière naturelle diminue les risques de troubles de la vue. Donc, jouer dehors est bon pour les yeux, ça permet aux yeux de s’exercer à regarder plus loin et à recevoir plus de lumière. Si la lumière naturelle a des effets bénéfiques sur la myopie, les rayons du soleil peuvent être dangereux pour les yeux des enfants. Il faut toujours penser à les protéger (casquette avec visière, lunettes de soleil adaptées avec de bons verres, etc.).
Chez les enfants, la myopie est en nette progression. Actuellement, elle est considérée comme « une épidémie ». Une étude lancée par un groupement d’enseignes d’optique français en collaboration avec le CHU de Poitiers, a démontré que la myopie se fait entre 0 et 6ans, 27 % des enfants de cette tranche d’âge sont touchés par ce trouble de la vision.
Jouer dehors permettrait de réduire la progression de la myopie de 30 à 40 % surtout chez les jeunes enfants. Ils restent longtemps à l’intérieur pour regarder la télévision ou jouer sur différents écrans. « A l’extérieur, la vision rapprochée est moins sollicitée. De plus, les rayonnements solaires et l’exposition à la lumière naturelle auraient un effet bénéfique sur la myopie », en produisant un neurotransmetteur dans la rétine : la dopamine.
Au Québec, les ophtalmologistes préconisent d’utiliser « le 20-20-20 ». C’est-à-dire qu’après 20 minutes devant un écran, il est suggéré de regarder pendant 20 secondes à 20 pieds de distance. Ils recommandent également de placer les appareils avec écran (tablettes, téléphones, etc.) à la distance de la longueur d’un avant-bras. Devant un écran, les yeux sont davantage sollicités. Quand l’œil reste longtemps à regarder de près, « il y a comme un spasme accommodatif qui se produit et fait en sorte que l’œil reste ajusté de près ». Certaines études ont démontré qu’un enfant qui joue à l’extérieur au moins 20 minutes par jour peut diminuer alors les risques de myopie de 14 %, car plus les enfants jouent dehors, plus ils reposent leurs yeux des écrans.
La myopie se détecte dès la naissance, mais le problème majeur est de pouvoir s’en apercevoir chez les très jeunes enfants puisqu’ils n’ont pas encore d’activités qui permettent de voir ce trouble de la vision. L’enjeu consiste à faire énormément de prévention chez les jeunes enfants car la détection trop tardive a par ailleurs des conséquences sur les activités de l’enfant et sur le travail scolaire pour les enfants en âge de scolarisation.
Pour les jeunes enfants déjà atteints de myopie, la lumière naturelle permettrait de ralentir son évolution et pour ceux qui ne souffrent pas encore de ce problème de vue, elle pourrait aider à prévenir les risques afin qu’ils ne soient pas touchés à un âge trop précoce.
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