Lutter contre la pauvreté dès la petite enfance

Le 17 octobre dernier, le président de la république, Emmanuel Macron a annoncé vouloir commencer la lutte contre la pauvreté dès l’âge de la petite enfance en favorisant l’accès aux crèches à tous. Pour le chef de l'Etat, les structures de la petite enfance qui accueilleront demain les nouveaux diplômés du CAP Accompagnant éducatif petite enfance (CAP AEPE) doivent être accessibles à tous.

Cette décision d’Emmanuel Macron se base sur le constat que les familles les plus pauvres accèdent moins facilement à l’accueil en crèche. Les conséquences de cette inégalité d’accès se répercutent ensuite tout au long de la jeunesse. En effet, dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à parler, à s’exprimer, et la crèche facilite cet apprentissage. Les enfants jouissant des services proposés par une crèche bénéficient d’un accompagnement particulier favorisant leur éveil. Ainsi, les enfants n’ayant pas accès à ses structures se voient dès le plus jeune âge défavorisés face aux autres.

Le président a annoncé « [qu’] il ne faut pas que les enfants des parents défavorisés d’aujourd’hui deviennent les adultes pauvres de demain ». Selon l’Elysée il est donc important que ces structures d’accueil de la petite enfance, dans lesquels les plus jeunes sont encadrés par des professionnels d’AEPE, soient accessibles à tous si l’on veut réduire la pauvreté de manière structurelle.

L’objectif de réduction des inégalités n’est pas un travail qui doit être mené seul. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de réunir de nombreuses associations et différents acteurs liés aux métiers de la petite enfance pour discuter du sujet et tenter, ensemble, de trouver des solutions.

L’objectif est de convaincre les maires à procéder à un rééquilibrage de l’accueil aux crèches en faveur des familles vivant dans la précarité. Ce travail serait mené conjointement avec la Caisse d’Allocation Familiale qui participerait à financer ce projet.

La concertation autour de ce projet s’est élargie au mois de janvier en donnant la parole aux citoyens pour qu’ils s’expriment sur le sujet via internet, et soumettent leurs propositions ou leurs craintes. Cette initiative permet d’ouvrir le dialogue avec tous les acteurs concernés par ces futures évolutions du secteur de la petite enfance.

De tels sujets permettent aux métiers de la petite enfance d’évoluer vers plus de justice sociale et permet aux jeunes apprenants du CAP AEPE d’élargir leur réflexion sur leur future profession et de favoriser à l’avenir l’égalité pour l’éveil des enfants.

Crédit photo : Paris Match