Savoir gérer un enfant tyran

Colérique, capricieux, ne tolère pas votre autorité… Cet enfant à tous les symptômes de l’enfant tyran ! En tant que professionnelle de la petite enfance, ce genre de situation avec un enfant peut être compliqué à gérer. Face à cela, ne faiblissez pas et ne restez pas démunis, il existe des solutions pour gérer cette situation. 

Une phase d’opposition nécessaire

Entre deux et trois ans, cette phase d’opposition est en réalité normale et même nécessaire au développement de l’enfant. C’est la période de sa vie où il va commencer à s’affirmer et à devenir autonome. Cela se manifeste par des épisodes de caprices, une période où l’enfant dit systématiquement « non » et aime attirer l’attention sur lui. De plus, sachez qu’un enfant tyran, susceptible de se montrer manipulateur, est aussi un enfant très intelligent. C’est également un marqueur de sensibilité et d’anxiété qu’il ne faut pas négliger. 

Notez tout de même que dans certains cas extrêmes, ces comportements tyranniques peuvent prendre la forme de TOP (Troubles Obsessionnels avec Provocation) et devenir pathologiques. Ces cas peuvent intervenir si l’enfant a une histoire compliquée ou s’il a subi un événement traumatisant : adoption, décès d’un proche, divorce de ses parents… Si tel est le cas, il est conseillé de consulter un pédopsychiatre pour ne pas laisser le problème s’installer. Ces cas extrêmes restent tout de même relativement minoritaires.

Poser des limites et savoir dire stop

Face à un enfant tyran, vos meilleures armes seront votre autorité et le mot « stop ». Il faut alors établir des limites avec l’enfant et ne pas y déroger, savoir rester ferme. Mais c’est une fermeté qui doit s’exercer de manière bienveillante, sans tomber dans la punition ou le châtiment, ce qui pourrait avoir l’effet inverse de celui désiré. Cette bienveillance passe par de la compréhension. L’enfant manifeste en effet de la violence et de la colère auxquelles vous ne devez pas céder. L’enfant est peut-être frustré, à vous d’être en mesure de comprendre cela. 

La colère et la violence sont en réalité les symptômes d’un enfant qui souffre. En tant que professionnelle, ne vous sentez donc pas isolé dans cette situation et parlez-en à vos collègues qui pourront vous conseiller. Enfin, sachez que même si la période « tyrannique » de l’enfant est certes compliquée à vivre, elle ne sera pas éternelle et aura un impact réduit si elle est traitée comme il faut et à temps !