L'éducation positive et bienveillante

L’éducation positive est un modèle éducatif alternatif qui propose une approche pédagogique basée sur le respect de l’enfant et la mise en place d’une communication non-violente et bienveillante. L’interaction avec les enfants n’est plus inscrite dans un rapport de forces qui pousse à obéir. L’obéissance cesse d’être une fin en soi, on cherche davantage à inculquer des valeurs à l’enfant (confiance en soi, respect, empathie, etc.) qui guideront plus tard ses actions.

• Bienveillance mais pas laxisme
• Le nécessaire travail sur soi en tant qu’adulte
• L’éducation bienveillante en crèche

Si elle n’est pas punitive , l’éducation positive n’implique pas pour autant une posture laxiste face aux bêtises : l’adulte aide l’enfant à surpasser ses limites au lieu de lui en imposer. On l’accompagne ainsi dans sa prise de décision.

Il faut aussi bien distinguer l’enfant en tant qu’individu des actes qu’il accomplit. Ce n’est pas parce qu’il est fautif qu’il est mauvais ou méchant. En le comprenant, l’enfant est plus enclin à reconnaître ses torts. Les interdits sont exprimés positivement , c’est-à-dire qu’au lieu de dire à l’enfant « Ne cours pas ! », il est préférable de lui dire « Cours moins vite !». Les règles sont énoncées de sorte à exprimer un « droit de faire » plutôt que des interdictions systématiques.

Une méthode bienveillante de communiquer lorsque le comportement de l’enfant est dérangeant consiste à remplacer le « tu » accusateur par le « je » pour exprimer son mécontentement. En partant de son ressenti pour s’exprimer sur une situation, l’adulte évite de rabaisser l’enfant et lui permet de développer ses capacités empathiques en s’intéressant aux sentiments d’autrui.

L’éducation positive est axée sur l’attitude que l’adulte adopte face à l’enfant. Elle implique donc un travail sur soi de la part du professionnel . Il doit parvenir à gérer et décrypter ses propres émotions, en particulier la colère et l’agacement qui entraînent souvent des réactions irréfléchies. Il faut également accepter sa vulnérabilité et ne pas essayer de la cacher aux enfants. Dès leur plus jeune âge, ils apprennent par imitation et le comportement des adultes est pour eux un repère fondamental. Le fait de s’excuser auprès de l’enfant si une réaction a été excessive permet à l’adulte de donner l’exemple.

L’éducation bienveillante à la crèche implique tout d’abord une communication positive avec les enfants : il est préférable de leur parler de façon individuelle et d’inciter à la verbalisation des émotions. Si l’enfant fait une bêtise, au lieu de sanctionner immédiatement et systématiquement, l’accompagnant doit essayer de lui faire comprendre que ce qu’il a fait n’est pas bien. On l’incite ainsi à ne pas recommencer, non pas par peur de la sanction, mais parce qu’il conçoit les dérangements qu’il provoque aux autres.

Lorsque le petit éprouve des émotions intenses, telles que la colère et la frustration, le fait de mettre à sa disposition des feuilles, des crayons et de la pâte à modeler va lui permettre de se défouler sans déranger les autres. Si l’accompagnant s’aperçoit qu’un enfant est agacé par une situation, il doit l’inciter à verbaliser ses émotions pour qu’il soit en mesure de les réguler de lui-même.

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